Les touches tactiles faciles à nettoyer sont regroupées de manière logique et codées par couleur. Les fonctions de pesée par exemple (marche, arrêt, tare) sont vertes, et les fonctions mémoires utilisateur sont jaunes. Pour plus d’interaction avec l’utilisateur, les touches en relief produisent un « clic » quand elles sont pressées. L’écran à cristaux liquides est légèrement courbé, ce qui est possible grâce à un écran LCD souple — encore en développement lorsque la balance SlimScale était conçue.
La conception et les détails ont été réalisés avec le logiciel de CAO/FAO I/EMS (Intergraph Engineering Modeling System), sur des postes de travail InterPro et InterAct ; des outils de conception très coûteux et (à l’époque — en 1989 !) très sophistiqués.
La balance utilise ce qui est maintenant connu comme la technologie « saisie prédictive » pour entrer le nom de la denrée alimentaire. Après avoir entré le bon aliment, l'utilisateur peut voir le contenu calorique et d'autres valeurs nutritionnelles, et les ajouter à sa mémoire de jour.
La balance diététique « SlimScale », conçue comme un projet de fin d’études à la Design Academy d’Eindhoven, avait pour objectif d’être plus conviviale que ses prédécesseurs. Au lieu des codes numériques, cette balance fonctionne en tapant les premiers caractères de l’aliment à peser. Ainsi, la balance est équipée d’un clavier alphanumérique, d’un écran LCD et d’un logiciel interactif, qui demande à l’utilisateur de saisir plus de caractères si nécessaire. Généralement, un à quatre caractères suffisent. La balance SlimScale demande alors à l’utilisateur de confirmer le nom affiché, et fournit ensuite le nombre de calories, protéines, lipides ou glucides de l’aliment. Le clavier alphanumérique à dix touches permet à l’utilisateur d’ajouter en mémoire des aliments qu’il a consommé sans avoir pu les peser (par exemple, « une pomme » mangée au travail, lorsqu’il n’avait pas accès à la balance); l’utilisateur peut ainsi saisir une quantité estimée et l’ajouter à son dossier de mémoire, en utilisant le bouton de simulation.
Pour séduire les consommateurs qui pourraient être rebutés par l’aspect trop « scientifique » d’une balance diététique, on a pris soin de donner à ce produit un look convivial. La forme de la balance accentue l’impression de stabilité.
Les informations techniques et commerciales détaillées pour ce projet ont été fournies par Philips. Une fois réalisée, la balance a été montrée à leur division « Domestic Appliances and Personal Care », mais n’a jamais été mise en production.